Grande traversée des Alpes à skis
BRITTANIA HUTTE, ADLERPASS
Participants : Georges ; Jean-Lou
dénivelé+ 1800m; cumulé 60680m
dénivelé – 1600m, cumulé 58204m
km carte 20, cumulé 815km
timing 13h, cumulé 385h
Conditions: traversée glaciaire de haut vol, par temps gris, montée, descente ADLERPASS, traversée interminable avec une montée intermédiaire, remontée sur MONTEROSAGLETSCHER pas évidente, un petit coup de mixte car les cordes fixes ne seront jamais trouvées, et une dernière remontée sur MONTEROSAHUTTE. Étape épuisante. Georges très méritant.
Départ vers 8h, temps gris, descente à 2960m sur HOHLAUB GLETSCHER, puis longue remontée vers ADLER PASS, par ALLALINGLETSCHER, à un rythme très lent (150m/h) pause au col, ça souffle pas mal, temps gris. J’hésite sur la descente, crampons ? skis ? main courante ?
Je teste les 1ers m et ça tient à skis, bien que neige dure. Descente prudente sur les 100 1ers m, puis la neige se ramollit. Poursuite à skis dans une neige extrêmement traffolée, très difficile à skier, pause au pied du couloir,
Descente jusqu’au replat FINDELGLETSCHER 3180m, avant d’attaquer la montée vers la croupe du STOCKHORNPASS 3394m, On rencontre en chemin un groupe avec un skieur qui fait la GTA à l’envers, il est parti il y a 1 mois du MERCANTOUR et pense s’arrêter en SILVERETTA. Il me dit avoir descendu le col de VALPELLINE par le couloir de gauche du STOCKIGLETSCHER, raide mais skiable. Il me conseille de l’emprunter à la montée ce qui fait gagner du temps.
Pour la remontée je prends les « skis paquebot » de Georges (par chance nous avons les mêmes fixations) de façon à le soulager. Montée assez lente jusqu’à la croupe intermédiaire de STOCKHORNPASS.
Descente du GORNERGLETSCHER,, en tirant le plus à gauche possible pour prendre pied vers 3100m sur son flanc gauche. Remontée sur 150m environ, mais je ne trouverais jamais le point indiqué par MINELLI (point culminant de la crête entre GORNERGLETSCHER et MONTEROSAGLETSCHER, marqué par un panneau métallique ?? ) ou se trouvent les cordes fixes qui permettent de redescendre sans difficultés. Je ferais 3 reconnaissances seul sans Georges mais sans succès. L’heure avance et je décide de descendre plus bas, vers 2650m ou me semble t’il on peut passer de façon sure. Descente à pied encordés, mixte pas toujours facile.
On aperçoit le refuge, véritable paquebot des neiges, mais il faut remonter sur presque 300m, avant de traverser sur la droite et de redescendre. Il fait nuit, les frontales sont allumées et Georges peine de plus en plus, il manque manifestement d’entrainement.
Redescente à la frontale et là vision étonnante, le refuge s’illumine tout seul comme une guirlande de Noël .. Arrivée au refuge vers 21h. Il n’y a personne, seul le refuge d’hiver est ouvert. C’est donc que ce refuge ultra moderne est équipé d’un système de détection des mouvements. Locaux assez impersonnels, béton, couchettes type armée, par contre chauffage électrique et cuisinière à gaz, sympa.
Repas, soupe, pas de bière dommage. superbe vue sur le CERVIN entouré de nuages rouges. Georges m’annonce qu’il n’est pas prêt pour l’étape du lendemain, et qu’il est OK pour m’attendre au refuge, le temps de l’AR au MONT ROSE.
bonne nuit.